par Chantal Thiboutot, massothérapeute
Le monde du bien-être évolue sans cesse, et parmi les approches les plus populaires actuellement, le guasha et le IASTM (Instrument Assisted Soft Tissue Mobilization) se démarquent. Ces techniques, bien que différentes dans leur origine, se ressemblent beaucoup et partagent un objectif commun: soulager les tensions musculaires, améliorer la mobilité et favoriser la récupération.
La médecine traditionnelle chinoise influence beaucoup nos vies occidentales. Nous cherchons à préserver notre équilibre. Et une des façons privilégiée est la massothérapie. Un tout nouveau type de massage traditionnel maintenant offert en occident est le guasha. Vous avez déjà sûrement vu passer sur les réseaux sociaux et dans les magasins ces petits outils en pierre naturelle, à utiliser sur le visage afin de masser, drainer et libérer les toxines du visage. Mais saviez-vous que le corps entier peut en bénéficier? Et comment est-ce possible?
Quand les tissus deviennent congestionnés, les fonctions sont souvent ralenties ce qui peut causer de la douleur. Le guasha aide à remettre en circulation et défaire les blocages tissulaires.
Qu’est-ce?
Le mot «gua» signifie gratter, frotter et «sha» signifie sable (sensation sablonneuse des adhérences et tissus fibrosés) et marque rouge sur la peau. La version occidentale du guasha est appelée IASTM (instrument assisted soft tissue mobilization). Le IASTM est une méthode beaucoup plus récente, elle est issue de la physiothérapie et du sport.
Ces deux techniques utilisent un outil pour effectuer un frottement sur les régions ciblées afin de soulager les douleurs et tensions musculaires, diminuer les adhérences, donner de la souplesse à la peau et favoriser une mobilité articulaire.
Saviez-vous que des études récentes ont démontré leur impressionnante efficacité? Il faut savoir cependant que, le guasha-IASTM bien utilisé, crée presque toujours des marques rouges sur la peau qui s’estompent avec le temps. Ces marques rouges sont appelées pétéchies thérapeutiques. Elles témoignent de l’activation du Qi, sang et liquides organiques, d’une stimulation de la régénération locale.
Quels sont les outils, instruments utilisés?
Afin de bien épouser la forme du lieu travaillé, il existe plusieurs guasha. Certains prennent la forme d’un S, d’autres un poisson, un coeur, un pantalon, un crochet, une barre, une cuillère, etc.
Les outils utilisés par le massothérapeute peuvent être en acier inoxydable grade médical (IASTM) et/ou en pierres (guasha).
Pour qui? Pourquoi?
Le guasha-IASTM est indiqué pour:
- Les douleurs fasciales telles que le syndrome bandelette ilio-tibiale, la fasciite plantaire, les points trigger myofasciaux;
- Les tendinopathies telles que le tennis & golf elbow, le tendon d’achille, tendon patellaire et la tendinite de la coiffe des rotateurs;
- Les adhérences et cicatrices suite à un chirurgie, un trauma, une mauvaise posture ou des mouvements répétitifs;
- Autres douleurs telles que tension musculaire, problème de tunnel carpien ou entorse;
- ainsi qu’en prévention des blessures
Malheureusement, certaines conditions ne permettent pas le guasha:
- Plaies ou cicatrices non-guéries
- Infection, infection de la peau
- Condition de peau infectieuses
- Hypersensibilité
- Thrombophlébite
- Fractures non-rétablies
- Ostéoporose sévère
- Rupture musculaire
- Phase inflammatoire incontrôlée lors de certaines pathologies telles la goutte, arthrite inflammatoire en phase aigüe, fièvre générale
- Blessure récente où le processus inflammatoire n’est pas contrôlé.
Et comment se déroule une séance?
Lors de votre rendez-vous, le massothérapeute prend le temps de vous écouter en tentant de comprendre la problématique. Il vérifie aussi si cette technique est compatible avec votre besoin. Ensuite, la zone est réchauffée, un corps gras (très souvent du beurre de karité) est étendu avant de débuter doucement les frottements avec un guasha. Le thérapeute peut changer d’outil au besoin. Il modifie la pression, l’angle de travail et valide régulièrement comment vous vous sentez. Chaque zone est travaillée quelques minutes. Le massothérapeute vous montrera probablement la rougeur créée et validera l’efficacité avec vous.
Est-ce douloureux?
La sensation varie selon la personne et l’intensité de la technique. Un léger inconfort peut se faire sentir, surtout sur les zones très tendues. Souvent, une rougeur (appelée «sha») apparaît temporairement, un signe que la circulation a été activée.
Quels sont les avantages?
- Détend les muscles et diminue la douleur
- Désobstrue les chaînes de méridiens
- Défait la stagnation de Qi, Sang et Liquides Organiques
- Crée un effet transitoire de pétéchies thérapeutiques
- Augmente la circulation sanguine locale
- Stimule la régénération locale diminuant la douleur et pouvant augmenter la mobilité
- diminue les adhérences et les restrictions du tissu cicatriciel
- réduit la viscosité des tissus
- augmente l’oxygénation et la nutrition de la zone
- améliore la récupération post-entraînement
Qui peut vous offrir une séance de guasha-IASTM?
Un thérapeute avec une formation dans ce domaine tel qu’un massothérapeute, certains physiothérapeutes et acupuncteurs.
En conclusion
Le guasha – IASTM est un outil puissant pour reconnecter le corps à son plein potentiel. Que vous recherchiez à relâcher des tensions profondes, à rétablir une mobilité articulaire ou tout simplement en prévention, cette technique offre une réponse adaptée, entre tradition et modernité.
Références:
https://rmpq.ca/techniques-et-bienfaits-de-la-massotherapie/techniques-reconnues/guasha-blades/
Notes de cours de la formation: «Mobilisation myofasciale avec guasha IASTM- avec Francis Létourneau», institut Axis
